JO 2020 : une «maison de la haute performance» pour les sportifs français

L’Agence nationale du sport annonce la mise en place d’un espace dédié aux athlètes et à leurs entraîneurs durant les JO de Tokyo. Un concept novateur.

Avec un budget de 293 millions d’euros en 2020, « qui permet de renforcer nos engagements », selon son directeur général Frédéric Sanaur, l’Agence nationale du sport (ANS) a dévoilé ses orientations lors du conseil administration ce lundi. Deux tiers du budget seront consacrés au développement des pratiques (sport pour tous) et un tiers à la haute performance (haut niveau).

Une « maison de la haute performance » sera installée en amont et pendant les Jeux olympiques de 2020, à l’université de Shibaura à Tokyo. « On a souhaité mettre en place un espace dédié à l’accompagnement des fédérations et des athlètes autour de la préparation physique, la préparation mentale, l’analyse des vidéos et les briefs avec le staff médical, détaille Frédéric Sanaur. On sera en capacité de proposer des services qui peuvent parfois être apportés au sein du village olympique, mais qui, là, seront réservés aux Français. Cela nous permettra de réagir en temps réel aux différents besoins, pour le bien-être des athlètes. Certains sportifs qui entrent en compétition la deuxième semaine ont besoin d’un espace pour se poser et se préparer dans les meilleures conditions. Nous voulions leur offrir un service nouveau qu’ils pourront utiliser comme bon leur semble. »

La « maison de la haute performance » sera créée en complément du Club France, qui est, avant tout, un espace de convivialité et d’hospitalité.

Un soutien mieux ciblé

Comme en 2019, 90 millions d’euros seront consacrés au haut niveau, avec une ventilation un peu différente. Une enveloppe sera dédiée à la mise en place du « sport Data hub », une plate-forme de gestion des data au service de la haute performance. « Ça existe dans plusieurs pays, en France, on a besoin de renforcer notre action sur cette thématique, explique le directeur général. L’idée est de proposer des services aux fédérations, aux staffs techniques pour optimiser leurs plans d’entraînement et l’encadrement des sportifs, à partir d’un certain nombre de données. » Le dispositif sera présenté aux Fédérations sportives, le 18 décembre à l’Insep et opérationnel fin 2020.

Un effort supplémentaire sera également réalisé à destination des sportifs de haut niveau. 14,5 M€ (+ 2, 2 M€ par rapport à 2019) seront consacrés aux aides personnalisées. « On renforce notre accompagnement aux potentiels olympiques et paralympiques et on va soutenir des sportifs qui vont entrer dans le périmètre de la haute performance. Claude Onesta (NDLR : directeur de la haute performance) a également souhaité que la cellule athlètes – entraîneurs soit renforcée, d’où un effort dans l’accompagnement des entraîneurs. Certains sportifs ont, par exemple, besoin d’avoir recours à un coach privé, à un préparateur mental ou physique. »

3 millions d’euros supplémentaires pour les clubs

Si en 2019, l’ANS, fraîchement constituée, avait expérimenté ses dispositifs auprès de 29 fédérations, ils s’appliqueront désormais à l’ensemble du sport français. Avec une priorité : les aides tournées vers les clubs qui bénéficieront d’une enveloppe supplémentaire de 3 M€, soit une hausse de 5 %. « 15 000 associations sont actuellement accompagnées, précise Frédéric Sanaur, DG de l’Agence, elles seront encore plus nombreuses en 2020. » 40 M€ seront également consacrés aux équipements sportifs, destinés au développement de la pratique pour tous.

Enfin, l’ANS met l’accent sur l’emploi. En 2019, 5300 emplois d’éducateurs sportifs et d’agents de développement dans les clubs ont été co-financés par l’ANS. « Notre politique vers l’emploi sera maintenue », assure Frédéric Sanaur, qui poursuit sa tournée des régions afin de rencontrer les différents acteurs, l’Agence étant amenée désormais à se décliner à l’échelle des territoires.

Source : www.leparisien.fr