A la suite de l’annonce par le Président de la République du lancement d’un plan de sobriété énergétique, la Première ministre, Elisabeth Borne, et la ministre de la transition énergétique, Agnès Pannier-Runacher, ont lancé des groupes de travail mobilisant l’ensemble du gouvernement, avec l’objectif de réduire de 10% nos consommations d’énergie d’ici 2024, et de 40% d’ici 2050. Pour atteindre ces objectifs ambitieux, la ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques a réuni, ce jeudi 13 octobre, des représentants de l’ensemble des parties prenantes du sport en France, déterminés à apporter une contribution collective à cette démarche, à la hauteur de la place du secteur dans notre société et notre économie.
Conformément à la méthode énoncée par la Première ministre, ce plan a été co-construit avec plus de 50 acteurs reflétant la diversité du secteur sportif et représentant plus de 300 000 structures. Ces travaux, qui sont la première étape de la contribution du sport à la transition écologique de notre pays, ont permis d’examiner 290 propositions et d’aboutir à un plan de sobriété énergétique du sport comportant 40 mesures priorisées et phasées dans le temps.
Ce plan s’articule autour de 10 axes
Le chauffage, parce qu’il représente 43% de la consommation énergétique du secteur, constitue le premier d’entre eux. Les acteurs s’engagent à la diminution d’au moins 2°C de la température des gymnases et salles de sport privées ainsi qu’à une diminution du chauffage au sol des pelouses de football professionnel. Tous les acteurs s’engagent également à une utilisation optimisée de la climatisation, limitée à 26°C (mesures 1 à 4).
Différentes mesures liées à l’éclairage, poste de dépense énergétique représentant 18 % de la consommation énergétique du secteur, ont également été adoptées : réduction de près de 50% des éclairages des avant-matchs et après-matchs pour les rencontres professionnelles en journée, et de 30% en nocturne, et incitation au déploiement de l’éclairage LED dans les différents équipements sportifs. Une adaptation de l’éclairage en fonction du niveau de pratique et des heures de la journée sera également mise en œuvre (mesures 5 à 7).
En matière d’usage des équipements, le secteur s’engage à réduire la consommation d’eau chaude dans les vestiaires ou encore à désactiver les appareils électriques et électroniques pour éviter le gaspillage énergétique. La luminothérapie des pelouses de football sera également réduite de 10% dès cet hiver (mesures 8 à 10).
Par ailleurs, une attention particulière sera portée à l’efficacité énergétique des équipements sportifs à travers un soutien financier aux travaux d’isolation thermique des bâtiments ou encore par le développement des contrats de performance énergétique (mesures 11 à 15).
En matière de mobilité, levier majeur pour agir sur l’empreinte carbone, les acteurs du sport ont adopté plusieurs mesures innovantes : expérimentation, en lien avec les collectivités territoriales, de la gratuité des transports en commun pour les porteurs de billets le jour des événements sportifs ; développement de la marche grâce au design actif ; densification des stationnements sécurisés pour les vélos. Les acteurs du sport s’engagent également dans une démarche structurante s’agissant du format des compétitions pour optimiser les déplacements dans le cadre des rencontres sportives, grâce au logiciel OPTIMOUV’ pour le sport amateur, d’une part, et, d’autre part, grâce à la mise en place d’un groupe de travail sur les déplacements des clubs professionnels qui rassemblera les acteurs du sport professionnel et les opérateurs de transport, coordonné par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques, en lien avec les autres ministères. Ce groupe de travail fera, d’ici avril 2023, des propositions de solutions concrètes pour réduire les émissions de gaz à effet de serre (mesures 18 à 22).
Sur le plan de l’accompagnement et de la formation, le plan de sobriété énergétique prévoit un volet ambitieux avec notamment le renforcement des écolabels, la désignation de référents énergie au sein des 109 fédérations ou la mise à disposition gratuite d’un nouveau module de sensibilisation en ligne à la transition énergétique (mesures 23 à 27).
En matière de communication, les acteurs du sport mettront à disposition leurs supports pour relayer la communication gouvernementale sur les écogestes. De plus, une action spécifique sera mise en œuvre par le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques pour lancer une campagne intitulée « se dépenser plus pour dépenser moins » (mesures 28 à 30).
Concernant les piscines, le plan adopte une vision combinant une approche nationale (baisse de la température de l’eau d’au moins 1°C dans l’ensemble des piscines du territoire) et une coordination à l’échelle locale, en lien notamment avec les Agences régionales de santé. Le volet investissement du plan d’aisance aquatique de l’Agence nationale du sport permettra également de financer la modernisation et la rénovation énergétique des piscines (mesures 31 à 35).
Cette dynamique de transition du sport sera particulièrement illustrée lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, qui seront les plus écologiques de l’histoire, grâce à des actions fortes : une division par deux des émissions de carbone par rapport aux précédentes éditions, une prise en compte par la SOLIDEO, dès la conception des 64 ouvrages olympiques et paralympiques, des meilleures solutions d’optimisation du contenu carbone et des consommations d’énergie pérennes qui seront livrés, ainsi qu’un investissement par Paris 2024 dans des projets à impact positif, en France comme à l’étranger (mesures 36 à 39).
Enfin, l’ensemble des acteurs du sport s’engagent, en cas de déclenchement du signal Ecowatt rouge, à prendre une série de mesures concrètes et pré-déterminées de limitation de la consommation d’électricité pour réduire les tensions sur les réseaux et les infrastructures d’énergie à l’échelle nationale (mesure 40).
En complément de ce plan, le ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques lance les deux autres volets de sa contribution à la transition écologique pour aller « plus vite, plus haut, plus fort – ensemble » : d’une part en accélérant le déploiement de la charte des 15 engagements écoresponsables avec l’objectif de 200 signataires à juillet 2023 (vs 82 signataires à date) et d’autre part, au travers de l’élaboration d’un plan d’adaptation de la pratique sportive au réchauffement climatique à l’horizon de mai 2023, en collaboration avec le ministre de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, Christophe Béchu.
« Je suis fière des acteurs du sport qui, dans leur diversité – mouvement sportif, sport professionnel, services de l’État, collectivités territoriales, monde économique, diffuseurs TV – ont tous répondu présents pour bâtir collectivement ce plan de sobriété énergétique. Il s’inscrit plus largement dans une contribution à la transition écologique qui aura d’autres volets (ecoresponsabilité, adaptation au réchauffement climatique) et traduit la volonté du monde du sport de s’engager dans une démarche ambitieuse, responsable et concrète, par laquelle il prend toute sa part dans la réponse aux grands défis environnementaux de notre siècle. » Amélie Oudéa-Castéra, ministre des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques
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Source : Ministère des Sports et des Jeux Olympiques et Paralympiques